La préparation commence des semaines avant la rencontre. Clarifiez le rôle, les attentes, le périmètre produit, puis alignez votre portfolio en conséquence. Chaque étude de cas doit raconter un problème réel, la contrainte, l’hypothèse, l’itération et l’impact. Les métriques, même modestes, valent mieux que des maquettes brillantes déconnectées d’un usage. En France, les recruteurs apprécient la capacité à argumenter sobrement, sans spectacle futile.
Les tests techniques révèlent la méthode plus que la virtuosité. Un « whiteboard » ou un exercice à domicile vérifie votre façon d’explorer, de cadrer, de prioriser. Reformulez le brief, découpez en étapes, posez des hypothèses, préparez un mini‑plan de test. Montrez ce que vous feriez en deux heures et ce que vous feriez en deux semaines. La clarté de vos arbitrages vaut autant que le résultat final. Restez simple, justifiez vos choix, notez ce que vous laisseriez pour plus tard.
La présentation des cas est une chorégraphie. Ouvrez par le contexte, enchaînez sur la contrainte, puis sur vos options et vos raisons. Ne montrez pas tout; choisissez deux écrans clés, expliquez ce qu’ils résolvent, et terminez par l’impact. Si l’on vous coupe, gardez le fil et proposez un retour aux annexes. Préparez des réponses aux objections classiques: dette technique, contraintes de performances, accessibilité, collaboration avec les devs, délais compressés.
Enfin, soignez la relation. Posez des questions sur la roadmap, les rituels, les critères d’évaluation du succès, la place du design dans l’organisation. Après l’entretien, envoyez un message bref qui récapitule ce que vous avez compris et ce que vous ferez en arrivant. La compétence technique attire; la clarté, l’humilité et l’énergie de collaboration font la différence. Une bonne préparation n’élimine pas le trac, elle le transforme en assurance utile.